Le premier prix a été institué en 2002 en hommage à l’artiste qui a inspiré cette reconnaissance, Monique Miville-Deschênes, dont la notoriété est indiscutable. Le théâtre, la littérature, la chanson et la poésie ne sont que quelques exemples des modes d’expressions artistiques qu’elle a utilisés pour faire irradier une culture qui représente bien la passion et l’originalité des gens de Saint-Jean-Port-Joli. Sa carrière artistique étant source d’inspiration, le prix ne pouvait que porter son nom.
Décerné chaque année à une personnalité qui a su faire rayonner et développer les arts et la culture à Saint-Jean-Port-Joli, le Prix Monique-Miville-Deschênes de la Culture souligne, en alternance, la contribution d’un acteur ou d’une actrice établi et de la relève.
En 2019, le comité du Prix Monique-Miville-Deschênes de la Culture a cessé ses activités.
Natif de Alma au Lac St-Jean, Jean-Sébastien Veilleux à grandi en Beauce, entre le studio, les lentilles et la chambre noire d’un père photographe professionnel. C’est d’abord auprès de lui qu’il s’initie au métier et développe sa sensibilité au regard photographique.
De nature autodidacte, il se passionne pour le processus de création, toutes disciplines confondues. Son cheminement artistique débute par la musique grâce à laquelle il explore sa propre créativité en tant que guitariste compositeur ainsi que technicien en sonorisation.
Au fil du temps, il consolide ses aptitudes d’entrepreneur et fonde une école de musique, puis un journal mensuel dédié aux musiciens. C’est ainsi qu’au début des années 90 l’appel des arts visuels le pousse à étudier le design graphique pour ensuite fonder sa propre agence de communication, Initial communication design, qu’il dirige pendant plus de 15 ans. Il développe au fil de temps une expertise en photomontage et en image numérique.
En parallèle, il collabore avec d’autres photographes professionnels, à titre de directeur photo, sur différents projets artistiques et commerciaux. Avec l’arrivée de la photographie numérique, Jean-Sébastien explore le potentiel de ce médium prometteur. C’est à cette époque qu’il réalise l’importance de la photographie et la vocation qu’il avait refoulée. Il entreprend donc de compléter ses connaissances en photographie numérique avec l’Institut de la photographie.
Dès lors, la photographie lui permet de réaliser pleinement sa vision créative, de développer un approche personnelle et sensible de la photographie et de se réaliser tant sur le plan artistique que professionnel.
C’est en 2011 qu’il choisi de se poser à Saint-Jean-Port-Joli, lieu de pérégrinations et collaborations artistiques antérieures. Il y trouve alors une communauté accueillante et une effervescence créative qu’il a toujours recherchée au cours de sa carrière de photographe. Inspiré par cette communauté hors du commun, par son savoir-être, son savoir-faire, ses arts visuels, ses arts de la scène, ainsi que par la nature magnifiée par le fleuve Saint-Laurent, il y installe son studio et, tranquillement, prend racines.
C’est son intérêt pour l’humain et son rapport à l’environnement qui l’ont conduit tout naturellement à mettre son art au service de la cause environnementale, et particulièrement celle de la santé du fleuve et de ses berges. Il consacre donc une partie de sa pratique à témoigner de l’impact de notre humanité moderne sur la nature.
Aujourd’hui, Jean-Sébastien aborde la photographie et le cinémagraphe comme des outils pour creuser les aspects d’une réalité relative et pour en faire ressurgir une poésie insoupçonnée. Cette quête le pousse à développer constamment de nouvelles techniques lui permettant de matérialiser une vision plus personnelle des procédés qui jalonnent l’évolution de la photographie.
Pour souligner la contribution de la relève culturelle et artistique, le choix d’Éléonar Caron-Saint-Pierre était tout indiqué puisque, depuis 2016, elle a pris les rênes de la direction de l’École de danse Chantal Caron, fondée par sa mère il y a plus de 30 ans à Saint-Jean-Port-Joli. Elle incarne donc une jeune chorégraphe, enseignante, coordonnatrice et directrice artistique.
Forte de ses nombreuses expériences en danse, depuis son plus jeune âge, Éléonar a tour à tour été : interprète participant à de nombreux stages et compétitions, enseignante auprès des élèves de l’école et au Collège de La Pocatière, chorégraphe, directrice artistique et coordonnatrice pour cette école, qu’il lui tient à cœur de garder dans son village.
Éléonar a développé à travers la danse discipline, rigueur, confiance en soi et une grande capacité créatrice qui lui ont permis de remporter de nombreux concours comme Secondaire en spectacle, mais aussi de participer et d’accompagner ses élèves lors de compétitions provinciales (Trois-Rivières, La Malbaie, etc.) et internationales de haut niveau. En juin dernier, à Vancouver, avec deux de ses élèves, elles ont d’ailleurs décroché la médaille de bronze.
Parmi ses sources d’inspiration, son père Jean St-Pierre fut son premier professeur de danse. Elle salue sa valeur de vivre en harmonie avec lui-même et le monde qui l’entoure. Elle admire également sa mère, Chantal Caron, pour sa recherche de la beauté du geste, sa force, son instinct et sa vérité. Elle partage avec elle la passion de la danse et le désir de la faire vivre en région afin de la rendre accessible à tous et toutes.
Pour Éléonar, l’École de danse va plus loin que l’enseignement des pas de danse. Elle souhaite amener ses élèves, presqu’exclusivement des filles, à avoir confiances en elles, à s’aimer, à prendre soin d’elles, à reconnaître leurs talents et leur importance, bref, à devenir des femmes responsables de leur vie.
Alain Castonguay est directeur artistique des concerts d’été au parc Chanoine-Fleury.
Les concerts offrent chaque année une expérience unique et une programmation variée.
C’est guidé par son cœur qu’Alain Castonguay organise les concerts d’été depuis presque 30 ans. Avec élégance, il élabore une riche programmation qui sait plaire aux amateurs de chant, de poésie et de musique classique, contemporaine et traditionnelle dans un décor boisé et fleuri des plus enchanteurs.
Né à Saint-Damase, Israël Gamache est comédien diplômé du Conservatoire en Art dramatique de Québec.
Son premier contact avec le théâtre a eu lieu lors d’une pièce de théâtre présentée à la salle municipale de Saint-Damase au début des années 80, alors qu’il était au primaire. Le spectacle mettait en vedette nul autre que Monique Miville-Deschênes et Yves Massicotte. Par la suite, il est attiré par la scène sous toutes ses formes : chant, théâtre, danse, musique.
C’est grâce à Yolande Desrosiers, enseignante à l’école secondaire Bon-Pasteur, qu’il joue dans sa première pièce de théâtre en 1992. Il incarne alors le personnage d’Argan, dans Le Malade imaginaire de Molière. Il commence à rêver d’en faire un métier.
Israël est notamment récipiendaire des prix du Concours « L’Art de parler en public » organisé par le Club optimiste de Saint-Jean-Port-Joli en 1988 et 1989. Les encouragements de mentors de la région comme l’auteur André Thibault lui donnent le courage de vivre ses rêves et de se réaliser artistiquement.
C’est au Cégep François-Xavier Garneau qu’il a fait ses études collégiales. À l’Université Laval, il participe à plus d’une dizaine de projets de théâtre au sein de La Troupe Les Treize et gagne trois fois le Prix d’interprétation masculine entre 1997 et 2002.
Après sa sortie du Conservatoire en Art dramatique de Québec, il obtient plusieurs rôles au Québec.
Natif de Saint-Aubert, Benoi Deschênes débute sa carrière professionnelle en 1971 en ouvrant son studio à Saint-Jean-Port-Joli. Sculpteur, peintre, auteur, formateur et restaurateur de biens culturels, il demeure ouvert à plusieurs écoles et styles, mais opte principalement pour le figuratif. Le personnage humain et le portrait sur demande lui permettent de réaliser ses objectifs. Il s’inspire des grands moments de l’histoire et de ses souvenirs d’enfance. Chaque projet devient un défi à relever. Plusieurs de ses oeuvres ornent les places publiques ou font partie de collections privées.
Benoi Deschênes sculpte par choix, avec passion, et fait de son métier un mode de vie et de subsistance. Il enseigne les arts plastiques au secondaire durant cinq années, puis fonde son école privée en sculpture et peinture qui sera active jusqu’en 2011. Benoi publie plusieurs volumes et articles à propos de la sculpture sur bois afin de transmettre son expérience et son savoir. Il a été membre du jury dans plusieurs concours internationaux de sculpture et conduit plusieurs séminaires sur la sculpture sur bois tant au Canada qu’à l’étranger.
Durant ses études classiques à Québec, il découvre la peinture. Une fois à Saint-Jean-Port-Joli, il est initié à la sculpture à l’atelier Marcel Guay et à l’École de Jean-Julien Bourgault. Ses œuvres sont marquées de sérénité et de douceur dans des compositions harmonieuses. La netteté et le souci du détail traduisent bien sa préférence au style figuratif. Son intérêt pour la sculpture n’a d’égal que celui de la peinture. Il s’évade dans ce médium en complémentarité à la sculpture.
En raison de sa longue expérience en sculpture sur bois, la restauration d’œuvres d’art lui est confiée.
Peggy Bélanger a complété ses études en chant lyrique au Conservatoire de musique du Québec sous la direction de Madame Hélène Fortin. Boursière de la Fondation Marco Fodella, elle a ensuite complété une spécialisation en musique ancienne auprès du très réputé contre ténor et chef d’orchestre Roberto Balconi, à Milan.
Boursière de l’Académie de Musique du Domaine Forget (Québec, Canada), du Tafelmusik Baroque Summer Institute (Toronto, Canada), du Oberlin Baroque Performance Institute (Oberlin, États-Unis), du Conservatoire de Musique de Québec et du Conseil des arts et des lettres du Québec, Peggy Bélanger a été décoré de la Médaille commémorative du Jubilé de diamant de la Reine Élizabeth II pour l’ensemble de sa carrière et son implication communautaire.
Artiste soprano raffinée et colorée, Peggy Bélanger chante régulièrement pour divers groupes et compagnies en Amérique et en Europe, notamment en France, en Italie, en Suisse et en Espagne. En 2007, elle est décorée par l’Association des membres de la Légion d’honneur française de Québec pour son intérêt et la qualité de son interprétation de la musique française.
Elle a enregistré pour le label belge Passacaille et pour la célèbre étiquette italienne Stradivarius Amanti, io vi sò dire (2011). Son plus récent enregistrement Passioni, Vizi & Virtù (2014) est dédié au second opus de la compositrice vénitienne Barbara Strozzi.
Artiste multidisciplinaire, Nicole Bourgault naît et grandit dans une famille de sculpteurs sur bois qui a fait connaître Saint-Jean-Port-Joli en tant que capitale québécoise de l’artisanat. Au terme de ses études secondaires, elle passe deux ans au Museum School of Art de Philadelphie où elle reçoit une formation dans le domaine du dessin de mode. Ses intérêts l’amènent ensuite à la peinture et à la sculpture. À cette fin, elle fait un séjour de deux ans auprès du peintre Albert Rousseau au Moulin des arts de Saint-Étienne-de-Lauzon, puis trois autres années à l’École de sculpture de Saint-Jean-Port-Joli. Elle achève sa formation comme étudiante libre à l’Université Laval auprès de Pierre Osterath, maître-verrier, et poursuit dans ce domaine auprès du maître Olivier Ferland. Après plusieurs années de pratique professionnelle, elle prépare un baccalauréat en arts plastiques à l’Université du Québec à Trois-Rivières (1993), puis un certificat en ethnologie du Québec à l’Université Laval (1998).
Elle inscrit ses trente années de pratique professionnelle dans le double sillage de l’artisanat, héritage reçu des frères Bourgault, Médard, André et son père Jean-Julien, et de l’art, appris dans les ateliers de maîtres et à l’université. En 1970, elle fonde La Vastringue, une entreprise de fabrication de jouets de bois éducatifs qui se mérite en 1972 le Premier prix du Salon des artisans de Montréal.
Dans la suite, elle partage son temps entre la préparation d’expositions, collectives et solos, l’enseignement de la peinture, du dessin, du vitrail et de la mosaïque, qu’elle destine aux clientèles institutionnelles et privées. Elle prête également son concours à des projets culturels de sa communauté qui l’ont amenée à créer la page de couverture et à œuvrer à l’édition de l’ouvrage Au pays des miens. Récits de vie rédigés par Monique Miville-Deschênes, et généalogies de Saint-Jean-Port-Joli, publié en 2001 à l’occasion des fêtes du 325e anniversaire de Saint-Jean-Port-Joli. En 2008, elle collabore à la préparation du livre Cimetières. Patrimoine pour les vivants, dirigé par Jean Simard et François Brault. Suivent, en 2012, deux autres publications. L’une est consacrée à l’art religieux pratiqué par Jean-Julien Bourgault : « Les Œuvres de sculptures et d’ébénisterie », Le Patrimoine religieux de l’église Saint-Charles-Garnier à Québec; l’autre « Saint-Jean-Port-Joli et son patrimoine religieux », article publié avec Jean Simard dans L’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française.
Depuis quelques années, Nicole Bourgault prépare des expositions qui mettent en lien sa longue pratique artistique et sa formation universitaire en ethnologie et en patrimoine du Québec. En 1999, elle a présenté, sous les auspices du Centre-Femmes La Jardilec, une exposition sur cent ans de dessous féminin, intitulée : Torture et volupté. En 2002, elle a monté, dans le cadre des fêtes du 325e de Saint-Jean-Port-Joli, avec la participation de l’École Saint-Jean et ses élèves de 4e année, une exposition sur les Trésors de famille. Lors de cette fête du 325e, elle présentait également l’exposition Les écrits d’ici, 1837-2002. En 2003, elle restaure les monuments funéraires situés sous l’église de Saint-Roch-des-Aulnaies et fait ensuite la recherche, le concept et l’installation de Patrimoine funéraire, exposition présentée dans l’église du même lieu. Nicole Bourgault a mené ses activités en art et en ethnologie dans la communauté qui l’a vu naître et s’épanouir, dans le pays qui est le sien et qu’elle a mis en valeur au regard de l’autre, Saint-Jean-Port-Joli.
Forgeron d’art, Étienne Guay est né, vit et travaille à Saint-Jean-Port-Joli. Son intérêt pour l’environnement l’a amené à compléter un baccalauréat en écologie à l’Université du Québec à Montréal en 1997.
Durant cette même année, de retour sur la Côte-du-Sud, cet intérêt s’est fusionné à une pratique artistique mettant en valeur un savoir-faire traditionnel : la ferronnerie. Il fait sont apprentissage à la Forge La Bigorne de son père Clermont Guay. Au fil des ans, il parfait sa technique à travers différentes formations portant sur le travail des métaux (chaudronnerie, soudure, ferronnerie, traitement des surfaces, etc.), ce qui lui permet de mieux définir sa production et de préciser sa recherche. Il a notamment été boursier du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2005. Son œuvre, qui allie le travail de divers métaux, questionne les interactions de l’être humain avec l’environnement dans lequel il évolue. Il s’investie aussi dans plusieurs projets d’intégration des arts dans l’architecture.
Lyne Fortin est née et a grandi à L’Islet-sur-Mer. Petite fille, elle se passionne pour le ballet, apprend le piano et la guitare et, dans ses moments de loisirs, s’amuse à résoudre des problèmes de mathématiques. Elle en a, des cordes à son arc! Quand elle entreprend ses études collégiales, c’est en sciences pures qu’elle s’inscrit. Mais son talent en chant s’impose. Après de brillantes études à l’Université Laval, elle fait plusieurs stages de perfectionnement : à Orford, en Autriche et à New-York. À ses débuts, elle cumule les prix prestigieux à divers concours de musique : Concours OSM (1985), Prix- Raoul Jobin (1986), Concours international Pavarotti (1988). Elle s’est aussi mérité des bourses du Conseil des arts du Canada et du Conseil des Arts et des Lettres du Québec de même que la Médaille Commémorative du 125e anniversaire de la Confédération du Canada.
Éminente artiste de concert, Lyne Fortin s’est produite en tant que soliste avec les orchestres symphoniques de Montréal, Québec, Calgary, Edmonton pour ne nommer que ceux-là. Elle a chanté au Festival du Printemps à Prague et lors d’une tournée en Allemagne avec les Violons du Roy, avec qui elle a travaillé régulièrement.
Elle chante des rôles-titres dans divers opéras. Elle est Mimi dans La Bohême, Antonia dans Les Contes d’Hoffmann, la Comtesse dans Le Nozze di Figaro, Gilda dans Rigoletto, Violetta dans La Traviata, et combien d’autres.
Souvent invitée à la télévision et à la radio, notamment pour la Première Canadienne du Liverpool Oratorio de Paul McCartney, elle a également enregistré pour CBC Records Grands duos d’amour de l’opéra français avec le ténor Richard Margison ainsi que son disque Noël avec l’Orchestre symphonique de Québec, gagnant du Félix 1994 pour l’Album classique de l’année et Lyne Fortin Live, enregistrement d’un récital devant public.
Reconnue pour sa technique vocale à toute épreuve, entre deux concerts, elle anime également des « classes de maître », à l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Montréal, ainsi que dans la plupart des villes où elle se produit. Et l’on se bat pour avoir une place dans son studio d’enseignement privé!
Lyne demeure malgré tout une personne simple, joviale, dynamique et attachante. Le public du Québec, qui l’a connue à ses débuts, entretient avec elle une belle complicité et est toujours charmé de la revoir. Après un concert, dans sa loge, elle distribue les poignées de main. On entend du corridor son rire sonore. Elle s’esclaffera si par hasard elle reconnaît quelqu’un de son patelin venu l’entendre.
Artisan maquettiste de bateaux miniatures à l’échelle, Luc Leclerc est né à Saint-Jean-Port-Joli où il a commencé à travailler avec son père Honoré en 1975. Il perpétue ainsi la tradition des Bateaux Leclerc, qui s’inspirait de la plus pure tradition des maquettes de bateaux à voiles, un art exclusif. Au fil des ans, ils sont devenus célèbres à travers le monde. Certaines de leurs œuvres se retrouvent au Musée des Anciens Canadiens, d’autres au Musée de bateaux miniatures de Rivière-du-Loup. Le Bluenose II, reproduction en miniature de la goélette à cinq mâts de réputation légendaire, est représenté sur un timbre-poste canadien.
Luc et Linda, sa conjointe, font aussi de la restauration de maquettes, dont celles qui ont été créées par Eugène et Honoré Leclerc. Leurs œuvres sont ainsi profondément ancrées dans l’histoire maritime et très recherchées partout dans le monde.
Gaston Deschênes, auteur et historien, né à Saint-Jean-Port-Joli, a étudié au Collège classique de La Pocatière. Titulaire d’une maîtrise en histoire de l’Université Laval, il a fait carrière à l’Assemblée nationale de Québec où il a dirigé des équipes de recherche pendant 30 ans.
Il a publié plusieurs ouvrages dont L’Année des Anglais, qui en sera bientôt à sa troisième édition. Son dernier ouvrage, L’Hôtel du Parlement, mémoire du Québec ainsi que de nombreux articles sur les institutions parlementaires québécoises, dont « Le Parlement de Québec : Histoire, Anecdotes et Légendes », qui seront l’héritage de notre avenir au Québec.
Associé pendant plusieurs années aux Éditions du Septentrion, il en a assumé la direction de 1993 à 2001. Auteur de plusieurs ouvrages sur sa région natale, la Côte-du-Sud, il poursuit maintenant comme historien autonome. En 2007, il est récipiendaire du Prix littéraire Philippe-Aubert-de-Gaspé.
En 2008, la Fondation Héritage Côte-du-Sud invitait Gaston Deschênes pour présenter un exposé sur des personnages de la Côte-du-Sud qui ont marqué l’histoire, à l’occasion des Fêtes du 400e anniversaire de Québec.
Une œuvre de Madeleine Laberge et une bourse lui ont été remises dans le cadre du Prix Monique-Miville-Deschênes de la Culture 2008.
Fils du sculpteur André Bourgault, un des trois bérets, Roger-André Bourgault est un créateur qui a œuvré à Saint-Jean-Port-Joli depuis plus de 40 ans. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Il s’est particulièrement distingué ces dernières années par ses œuvres en bronze et pierre qui forment un bestiaire fascinant ainsi que par ses musiciens élancés.
Roger-André Bourgault a enseigné la sculpture et participé à la gestion de différents organismes régionaux et locaux. Il a également été conseiller municipal de Saint-Jean-Port-Joli.
Cet artiste amoureux de la nature s’est aussi illustré par son jardin de sculptures en bordure du fleuve Saint-Laurent. Il a su allier tradition, recherche et poésie.
Angéline Saint-Pierre de Saint-Jean-Port-Joli mène en parallèle deux carrières, l’une d’artisane en bijoux sur bois, l’autre de journaliste et d’auteure de biographies et de monographies sur les gens et l’histoire de sa région.
La contribution d’Angéline Saint-Pierre à la vie culturelle de son milieu est maintes fois reconnue par les siens. En 1992, elle reçoit du Club Richelieu et de la Municipalité des certificats de mérite pour son travail de guide bénévole de l’église de Saint-Jean-Port-Joli sur laquelle elle publiera en 1997 une monographie. En 1993 et en 2000, elle est honorée par la famille Médard Bourgault et la maison d’édition La Plume d’Oie pour avoir porté dans le monde du livre l’œuvre de Médard Bourgault. En 1993, elle reçoit du gouverneur général du Canada la médaille commémorative du 125e anniversaire de la Confédération pour sa contribution significative au bien-être de sa communauté.
En 1999, la Société historique de la Côte-du-Sud lui accorde le Mérite historique régional pour sa contribution remarquable à la mise en valeur du patrimoine de la Côte-du-Sud.
Une aquarelle de Claudette Bourgault et une bourse lui ont été remises dans le cadre du Prix Monique-Miville-Deschênes de la Culture 2006.
La démarche artistique que poursuit Pierre Bourgault depuis plusieurs années se concentre autour de la notion d’habitat où se joue toujours la relation de tension entre un extérieur menaçant et un intérieur intimiste. Dès les premières constructions habitables qu’il réalise dans un environnement naturel, soit lors d’un festival à Anvers (Belgique) en 1971 ou dans le cadre du Symposium international de sculpture environnementale de Chicoutimi en 1980, se retrouve déjà l’idée d’un espace protégé, soulevé du sol, mais qui demeure ouvert vers l’extérieur par l’absence de mur ou par la présence de larges baies vitrées. L’espace intérieur devient ainsi un lieu d’observation inaccessible et secret, évoquant le territoire de la pensée.
« Ma démarche s’est toujours concentrée autour de la notion de territoire et d’habitation. »
Une oeuvre de Maurice Harvey et une bourse lui ont été remises dans le cadre du Prix Monique-Miville-Deschênes de la Culture 2005.
Chantal Caron contribue de façon notable à la vivacité culturelle de Saint-Jean-Port-Joli.
Native de Trois-Saumons à Saint-Jean-Port-Joli, elle est fondatrice de l’École de danse Chantal Caron avec son conjoint Jean St-Pierre. Depuis 20 ans, elle représente un véritable modèle de réussite pour les jeunes qui veulent s’établir en région. C’était à la fois téméraire et audacieux de créer ici son propre emploi dans le domaine culturel après l’obtention de son diplôme en Danse et mouvement expressif, de l’Université de Montréal en 1982.
Plusieurs centaines de jeunes de tous âges ont pu bénéficier de son expertise en art de la danse, qui concilie à la fois le corps et l’esprit.
Une oeuvre de Roger-André Bourgault et une bourse lui ont été remises dans le cadre du Prix Monique-Miville Deschênes de la Culture 2004.
Tout le travail qu’André Thibault a accompli à Saint-Jean-Port-Joli représente une pierre d’assise sur laquelle se sont érigés des réalisations et des événements culturels qui sont maintenant des modèles dont nous nous sommes grandement enrichis. André Thibault fait partie de cette race d’hommes tenaces dans leur souci de dégourdir la curiosité intellectuelle tant chez les jeunes que chez les adultes.
Professeur de littérature et de linguistique au Cégep de La Pocatière et à Montmagny, il a fortement initié ses élèves aux défis de l’écriture et de la lecture, dans l’amour de notre belle langue française et des auteurs qui l’écrivent.
Impliqué bénévolement sur le plan social et culturel, il a fondé un Salon du Livre et organisé plusieurs activités rejoignant sa passion et suscitant la nôtre envers les écrivains québécois qui ont marqué nos sentiers littéraires.
Une œuvre de Hélène Morency et une bourse lui ont été remises dans le cadre du Prix Monique-Miville-Deschênes de la Culture 2003.