Saint-Jean-Port-Joli est une charmante municipalité, située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent et bordée par les Appalaches, dans la MRC de L’Islet. Sa population est de 3 307 habitants1, répartie sur une superficie de 69,39 km². C’est une communauté dynamique et diversifiée où se côtoient artisanat, agriculture, industries, commerces, services de proximité, infrastructures de loisirs et espaces culturels.
Le village, qui fêtera ses 350 ans en 2027, est riche en histoire et en culture. Son église à l’architecture religieuse d’inspiration française (1779-1781) et son phare du Pilier-de-Pierre sont tous deux d’une grande valeur patrimoniale. Berceau de la sculpture sur bois, Saint-Jean-Port-Joli est reconnu pour ses artistes et artisans, ses galeries d’art, ses musées, ses maisons anciennes et ses nombreuses sculptures extérieures dispersées dans le village. Les expériences touristiques y sont également nombreuses, grâce à ses arrêts gourmands, ses cinq grands festivals culturels, ses activités nautiques et ses sentiers de randonnée. Avec la nature à portée de main, du haut de la Tour de l’innovation ou au bout du quai, on ne manque pas d’être charmé par les magnifiques couchers de soleil sur le fleuve.
Au pays des miens : récits de vie et généalogies de Saint-Jean-Port-Joli
Un livre de Monique Miville-Deschênes et Michel Dumais
Publié en 2001 dans le cadre des célébrations du 325e anniversaire de Saint-Jean-Port-Joli, cet ouvrage largement illustré est le fruit de nombreuses entrevues qui ont permis de retracer la petite histoire du village. Il est toujours possible de se le procurer au bureau municipal au coût de 10,95 $.
Le 25 mai 1677, le comte de Frontenac, Louis Buade, concède une seigneurie à Noël Langlois. Cette terre possède deux lieues de front, soit 14,6 km, sur autant de profondeur. Trois ans plus tard, les premiers défricheurs, Jean-Nicolas Durand et Joseph Caron, s’installent de part et d’autre de la rivière Trois-Saumons.
En 1686, le plus célèbre marchand de la colonie, Charles Aubert de la Chesnaye, achète la Seigneurie du Port-Joly et, vers les années 1700, débute la construction du premier manoir seigneurial. Puis, sous la gouverne de la famille Aubert de Gaspé, la seigneurie connaît des années de prospérité. L’agriculture, l’exploitation de la forêt ainsi que la pêche permettent de diversifier les maigres ressources des premiers colons.
Au printemps 1759, c’est la famine sur la Côte-du-Sud. Les habitants s’apprêtent à ensemencer leurs champs lorsqu’ils sont prévenus de se préparer à l’envahissement des troupes anglaises. En septembre, les soldats anglais débarquent à Kamouraska et entreprennent leur marche destructrice vers Québec. Tout comme les villages voisins, Saint-Jean-Port-Joli est incendié ; les bâtiments et les embarcations sont détruits. C’est la pire tragédie que connaîtra la colonie.
Le dernier seigneur de Saint-Jean-Port-Joli, Philippe Aubert de Gaspé (1786-1871), deviendra célèbre avec la publication de son roman Les Anciens Canadiens en 1863. Le récit s’inspire de l’incendie de la Côte-du-Sud lors de la Conquête de 1759 et souligne les événements tragiques vécus par les familles de cette époque. Trois ans plus tard, Philippe Aubert de Gaspé publie ses Mémoires.
La fondation de l’Institut littéraire, en 1856, témoigne de la vitalité culturelle de la paroisse et de la place de l’éducation. Les Sœurs de Saint-Joseph-de-Saint-Vallier emménagent d’ailleurs dans un couvent en 1903 et assurent l’enseignement aux enfants du village. C’est la première fondation de cette communauté d’origine française en terre canadienne.
À partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, la pénurie des terres agricoles poussera un grand nombre de jeunes à l’exode. Ils partiront pour les villes ou vers le Lac Saint-Jean, les États-Unis et l’Ouest canadien.
Le train arrive à Saint-Jean-Port-Joli en 1858. Puis, en 1887, le premier tronçon du quai est construit. La Price Brothers exploite un moulin à scie au Trois-Saumons en 1895 et, la même année, le réseau téléphonique est installé. L’établissement d’une institution bancaire en 1905 reflète la prospérité de la paroisse. La naissance de l’industrie automobile et l’amélioration des routes en 1917 permettront l’arrivée des premiers villégiateurs francophones et anglophones. Le progrès de ces décennies engendrera le développement touristique estival.
Au cours des dernières années, le secteur secondaire a connu un essor important en termes de création d’emploi et d’investissement. Le secteur tertiaire s’est davantage développé au niveau des services et des commerces de base. Saint-Jean-Port-Joli se démarque au niveau régional au chapitre de l’hébergement et de la restauration avec de nombreux emplois dans ces secteurs d’activité. Par conséquent, la municipalité demeure sensible aux variations de l’industrie touristique.
La municipalité de Saint-Jean-Port-Joli est située à une centaine de kilomètres à l’est de Québec et à environ 50 km de la frontière avec les États-Unis, ses voisins du sud. Facilement accessible par l’autoroute 20, on y arrive également en sillonnant la panoramique route 132.
La proximité du fleuve Saint-Laurent caractérise la municipalité de Saint-Jean-Port-Joli, qui loge dans la région de Chaudière-Appalaches. La fertilité des sols des basses-terres du Saint-Laurent ont favorisé le développement de l’agriculture sur son territoire tandis que le fond du paysage est marqué au sud par le relief montagneux des Appalaches.
Voici la signification des termes héraldiques qui se retrouvent dans les armoiries de Saint-Jean-Port-Joli:
Les armoiries s’accompagnent d’une devise: « La renommée grandit avec la distance ».
La silhouette d’un oiseau planeur, caractéristique d’un site riverain, domine le haut de l’emblème. Plus bas se trouve une ombre qui suggère aussi bien les labours des terres agricoles que le fleuve et ses vagues, ces paysages qui façonnent la région. L’ensemble, encadré par la forme du blason exprimé avec relief, rappelle les trois dimensions d’une œuvre sculptée et le patrimoine culturel de Saint-Jean-Port-Joli.
Notifications